Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 2.djvu/476

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462 L’ILLUSION.

Clindor

</poem>Me prenez-vous pour homme à nuire à votre feu ?

Adraste

Sans réplique, de grâce, ou nous verrons beau jeu. Allez : c’est assez dit.

Clindor

xxxxxxxxxxxxxxxxxx Pour un léger ombrage, C’est trop indignement traiter un bon courage. Si le ciel en naissant ne m’a fait grand seigneur, Il m’a fait le cœur ferme et sensible à l’honneur ; Et je pourrois bien rendre un jour ce qu’on me prête.

Adraste

Quoi ! vous me menacez !

Clindor

xxxxxxxxxxxxxxxx Non, non, je fais retraite. D’un si cruel affront vous aurez peu de fruit ; Mais ce n’est pas ici qu’il faut faire du bruit.


Scène VIII

Adraste, Lyse
Adraste.

Ce belître insolent me fait encor bravade.

Lyse

À ce compte, Monsieur, votre esprit est malade ?

Adraste

Malade, mon esprit !

Lyse

xxxxxxxxxxxxxxxx Oui, puisqu’il est jaloux Du malheureux agent de ce prince des foux.</poem>


1. Var. Me croyez-vous bastant de nuire à votre feu ?
ADR. Sans réplique, de grâce, ou vous verrez beau jeu. (1639-57)
2. Var. Et je suis homme à rendre un jour ce qu’on me prête. (1639-57)
3. Les mots jaloux et foux sont ainsi imprimés et riment aux yeux dans