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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 2.djvu/531

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ACTE V, SCÈNE III. 517


Isabelle.

xxxxxxxxxxxxxxxxxxx Je l’ai déjà perdu.

Clindor.

 Que les plus beaux objets qui soient dessus la terre
Conspirent désormais à me faire la guerre ;
Ce cœur, inexpugnable aux assauts de leurs yeux,
N’aura plus que les tiens pour maîtres et pour Dieux.

Lyse.

Madame, quelqu’un vient.


Scène IV.



Clindor, représentant Théagène ; Isabelle, représentant Hippolyte ; Lyse, représentant Clarine ; Éraste ; troupe de domestiques de Florilame.


Éraste, poignardant Clindor.

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx Reçois, traître, avec joie
Les faveurs que par nous ta maîtresse t’envoie.

Pridamant, à Alcandre.

On l’assassine, ô Dieux ! daignez le secourir.

Éraste.

Puissent les suborneurs ainsi toujours périr !

Isabelle.

Qu’avez-vous fait, bourreaux ?

Éraste.

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx Un juste et grand exemple,
Qu’il faut qu’avec effroi tout l’avenir contemple,
Pour apprendre aux ingrats, aux dépens de son sang,
A n’attaquer jamais l’honneur d’un si haut rang.
Notre main a vengé le prince Florilame,
La princesse outragée, et vous-même, Madame,
Immolant à tous trois un déloyal époux,

1. Var. Conspirent désormais à lui faire la guerre. (1639)

2. Voyez au Complément des variantes, p. 524.