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ACTE III.
Scène première.
MAXIME, EUPHORBE.
MAXIME.
Lui-même il m’a tout dit : leur flamme est mutuelle ;
Il adore Émilie, il est adoré d’elle ;
Mais sans venger son père il n’y peut aspirer ;
Et c’est pour l’acquérir qu’il nous fait conspirer.
EUPHORBE.
Je ne m’étonne plus de cette violence
Dont il contraint Auguste à garder sa puissance :
La ligue se romproit s’il s’en était démis[1],
Et tous vos conjurés deviendroient ses amis.
MAXIME.
Ils servent à l’envi la passion d’un homme[2]
Qui n’agit que pour soi, feignant d’agir pour Rome ;
Et moi, par un malheur qui n’eut jamais d’égal,
Je pense servir Rome, et je sers mon rival.
EUPHORBE.
Vous êtes son rival ?
MAXIME.
Et l’ai caché toujours avec assez d’adresse ;