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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 3.djvu/91

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AVERTISSEMENT.
MARIANA.
Lib. IX°, de la Historia d’Espanã, cap. v°[1].

« Avia pocos dias antes hecho campo con don Gomez conde de Gormaz. Venciòle y diòle la muerte. Lo que resultò deste caso, fué que casò con doña Ximena, hija y heredera del mismo conde. Ella misma requiriò al Rey que se le diesse por marido, ca estaba muy prendada de sus partes, o le castigasse conforme a las leyes, por la muerte que diò a su padre. Hizòse el casamiento, que a todos estaba a cuento, con el qual por el gran dote de su esposa, que se allegò al estado que el tenia de su padre, se aumentò en poder y riquezas[2]. »

  1. Cet extrait et les remarques qui le suivent ne se trouvent que dans les éditions de 1648-56. — Au lieu de « lib. IX°, cap. v°, » on lit dans les éditions données du vivant de Corneille : « lib. IV°, cap. 5°. » Dans les impressions les plus récentes, à la faute IV° pour IX°, il s’en est joint une seconde : 50 pour 5°.
  2. « Il avait eu peu de jours auparavant* un duel avec don Gomèz, comte de Gormaz. Il le vainquit et lui donna la mort. Le résultat de cet événement fut qu’il se maria avec doña Chimène, fille et héritière de ce seigneur. Elle-même demanda au Roi qu’il le lui donnât pour mari (car elle était fort éprise de ses qualités), ou qu’il le châtiât conformément aux lois, pour avoir donné la mort à son père. Le mariage, qui agréait à tous, s’accomplit ; ainsi grâce à la dot considérable de son épouse, qui s’ajouta