Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 4.djvu/314

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CLITON.

Disons.Contemple-moi.

LYSE.

Disons.Contemple-moi.Toi ?

CLITON.

Disons.Contemple-moi.Toi ?Oui, moi. Que t’en semble[1] ?
Dis.

LYSE.

Dis.Que tout vert et rouge, ainsi qu’un perroquet,
210Tu n’es que bien en cage, et n’as que du caquet.

CLITON.

Tu ris. Cette action, qu’est-elle ?

LYSE.

Tu ris. Cette action, qu’est-elle ?Ridicule.

CLITON.

Et cette main ?

LYSE.

Et cette main ?De taille à bien ferrer la mule[2].

CLITON.

Cette jambe, ce pied ?

LYSE.

Cette jambe, ce pied ?Si tu sors des prisons,
Dignes de t’installer aux Petites-Maisons.

CLITON.

Ce front ?

LYSE.

Ce front ?Est un peu creux.

CLITON.

Ce front ?Est un peu creux.Cette tête ?

LYSE.

215Ce front ?Est un peu creux.Cette tête ?Un peu folle.

  1. Var. Regarde-moi. LYSE. Je le veux. CLIT. Que t’en semble ? (1645-56)
  2. Tromper sur un achat, supposer des déboursés imaginaires. Voyez le Lexique.