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CLITON.
Adieu, belle railleuse.
LYSE.
[1].
Adieu, cher babillardScène III.
DORANTE, CLITON.
DORANTE.
Cette fille est jolie, elle a l’esprit gaillard.
CLITON.
J’en estime l’humeur, j’en aime le visage ;
Mais plus que tous les deux j’adore son message.
DORANTE.
C’est celle dont il vient qu’il en faut estimer ;
C’est elle qui me charme et que je veux aimer.
CLITON.
Quoi ! vous voulez, Monsieur, aimer cette inconnue ?
DORANTE.
Oui, je la veux aimer, Cliton.
CLITON.
Sans l’avoir vue ?
DORANTE.
Un si rare bienfait en un besoin pressant
S’empare puissamment d’un cœur reconnoissant ;
Et comme de soi-même il marque un grand mérite,
Dessous cette couleur il parle, il sollicite,
Peint l’objet aussi beau qu’on le voit généreux,
Et si l’on n’est ingrat, il faut être amoureux.
CLITON.
Votre amour va toujours d’un étrange caprice :
- ↑ Var. Adieu, beau nazillard. (1645-56)