Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 4.djvu/322

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Scène V.

DORANTE, CLÉANDRE, CLITON.
DORANTE, à Cléandre.

Mon cavalier, pour vous je me fais injustice ;
345Je vous tiens pour brave homme, et vous reconnois bien[1] ;
Faites votre devoir comme j’ai fait le mien.

CLÉANDRE.

Monsieur…

DORANTE.

Monsieur…Point de réplique, on pourroit nous entendre.

CLÉANDRE.

Sachez donc seulement qu’on m’appelle Cléandre,
Que je sais mon devoir, que j’en prendrai souci,
350Et que je périrai pour vous tirer d’ici.


Scène VI.

DORANTE, CLITON.
DORANTE.

N’est-il pas vrai, Cliton, que c’eût été dommage
De livrer au malheur ce généreux courage ?
J’avois entre mes mains et sa vie et sa mort,
Et je me viens de voir arbitre de son sort.

CLITON.

Quoi ? c’est là donc, Monsieur…

DORANTE.

355Quoi ? c’est là donc, Monsieur…Oui, c’est là le coupable.

CLITON.

L’homme à votre cheval ?

  1. Var. Je vous tiens pour brave homme, et vous connois fort bien. (1645-56)