Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 4.djvu/511

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CLÉOPATRE.

1600C’est être trop cruel que vouloir qu’il la voie :
Ce sont des déplaisirs qu’il fait bien d’épargner ;
Et sa douleur secrète a droit de l’éloigner.

ANTIOCHUS.

Il m’avoit assuré qu’il la verroit sans peine.
Mais n’importe, achevons.


Scène IV.

CLÉOPATRE, ANTIOCHUS, RODOGUNE, ORONTE, TIMAGÈNE, LAONICE, troupe.
TIMAGÈNE.

Mais n’importe, achevons.Ah ! Seigneur !

CLÉOPATRE.

Mais n’importe, achevons.Ah ! Seigneur !Timagène,
Quelle est votre insolence ?

TIMAGÈNE.

Quelle est votre insolence ?Ah ! Madame.

ANTIOCHUS, rendant la coupe à Laonice.

1605Quelle est votre insolence ?Ah ! Madame.Parlez.

TIMAGÈNE.

Souffrez pour un moment que mes sens rappelés[1]

ANTIOCHUS.

Qu’est-il donc arrivé ?

TIMAGÈNE.

Qu’est-il donc arrivé ?Le prince votre frère…

ANTIOCHUS.

Quoi ? se voudroit-il rendre à mon bonheur contraire ?

  1. Var. Je ne puis : la douleur a tous mes sens troublés.
    antioch. Quoi ? qu’est-il arrivé ? [timag. Le Prince votre frère…]
    antioch. Se voudroit-il bien rendre à mon bonheur contraire ? (1647-56)