et sa mère l’abuse
Par l’horreur d’un hymen qu’il croit incestueux.
De ce prince à sa fille elle assure les vœux,
Et son ambition, adroite à le séduire,
Le plonge en une erreur dont elle attend l’empire.
Ce n’est que d’aujourd’hui que je sais qui je suis,
Mais de mon ignorance elle espérait ces fruits,
Et me tiendrait encor la vérité cachée,
Si tantôt ce billet ne l’en eût arrachée.
La méchante l’abuse aussi bien que Phocas.
Elle a pu l’abuser, et ne l’abuser pas.
Tu vois comme la fille a part au stratagème.
Et que la mère a pu l’abuser elle-même.
Que de pensers divers ! Que de soucis flottants !
Je vous en tirerai, Seigneur, dans peu de temps.
Dis-moi, tout est-il prêt pour ce juste supplice ?
Oui, si nous connaissions le vrai fils de Maurice.
Pouvez-vous en douter après ce que j’ai dit ?
Donnez-vous à l’erreur encor quelque crédit ?
Ami, rends-moi mon nom : la faveur n’est pas grande ;