Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 5.djvu/503

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Que c’est un lâche tour qu’on le force à jouer ;
J’ai même à ces raisons ajouté la menace :
Rien ne peut l’ébranler, Sanche est toujours sa race,
Et quant à ce qu’il perd de fortune et d’honneur,
Il dit qu’il a de quoi le faire grand seigneur,
Et que plus de cent fois il a su de sa femme
(Voyez qu’il est crédule et simple au fond de l’âme)
Que voyant ce présent, qu’en mes mains il a mis,
La reine d’Aragon agrandirait son fils.

À Dona Léonor
Si vous le recevez avec autant de joie,
Madame, que par moi ce vieillard vous l’envoie,
Vous donnerez sans doute à cet illustre fils
Un rang encore plus haut que celui de marquis.
Ce bonhomme en paraît l’âme toute comblée.
Dom Alvar présente à Dona Léonor un petit écrin qui s’ouvre sans clef, au moyen d’un ressort secret.

DONA ISABELLE

Madame, à cet aspect vous paroissez troublée.