ersonne ;
Mais, telle que je suis, et ma couronne et moi,
Tout est à cet aîné qui sera votre roi :
Et s’il était ici, peut-être en sa présence
Vous penseriez deux fois à lui faire une offense.
Attale. Que ne puis-je l’y voir ! Mon courage amoureux…
Nicomède. Faites quelques souhaits qui soient moins dangereux,
Seigneur ; s’il les savait, il pourrait bien lui-même
Venir d’un tel amour venger l’objet qu’il aime.
Attale. Insolent ! est-ce enfin le respect qui m’est dû ?
Nicomède. Je ne sais de nous deux, seigneur, qui l’a perdu.
Attale. Peux-tu bien me connaître et tenir ce langage ?
Nicomède. Je sais à qui je parle, et c’est mon avantage,
Que, n’étant point connu, prince, vous ne savez
Si je vous dois respect ou si vous m’en devez.
Attale. Ah ! madame, souffrez que ma juste colère…
Laodice. Consultez-en, seigneur, la reine votre mère ;
Elle entre.
Scène III
Nicomède. Instruisez mieux le prince votre fils,
Madame, et dites-lui, de grâce, qui je suis.
Faute de me connaître, il s’emporte, il s’égare ;