Et du choix de Pison quelles que soient les causes,
Je n’ai qu’à dire un mot pour brouiller bien des choses.
Vous vous ravaleriez jusques à l’écouter ?
Pour vous j’irai, Seigneur, jusques à l’accepter.
Consultez votre gloire, elle saura vous dire…
Qu’il est de mon devoir de vous rendre l’empire.
Qu’un front encor marqué des fers qu’il a portés…
A droit de me charmer, s’il fait vos sûretés.
En concevez-vous bien toute l’ignominie ?
Je n’en puis voir, Seigneur, à vous sauver la vie.
L’épouser à ma vue ! et pour comble d’ennui…
Donnez-vous à Camille, ou je me donne à lui.
Périssons, périssons, Madame, l’un pour l’autre,
Avec toute ma gloire, avec toute la vôtre.
Pour nous faire un trépas dont les Dieux soient jaloux,
Rendez-vous toute à moi, comme moi tout à vous ;
Ou si pour conserver en vous tout ce que j’aime,
Mon malheur vous obstine à vous donner vous-même,
Du moins de votre gloire ayez un soin égal,
Et ne me préférez qu’un illustre rival.