Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/154

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si nous pouvions bien rompre avec le monde et vous,
que par cette sainte rupture
l’âme se verroit libre et pure,
et se conserveroit un repos long et doux !

Il seroit, il seroit d’éternelle durée,
si tant de vains soucis dont elle est déchirée
par votre long exil se trouvoient retranchés,
et si nos desirs solitaires
bornés à des vœux salutaires,
étoient par notre espoir à Dieu seul attachés.

Aucun n’est digne ici de ces grâces divines,
qui parmi tant de maux et parmi tant d’épines,
versent du haut du ciel la consolation,
si son exacte vigilance
ne s’exerce avec diligence
dans les saintes douleurs de la componction.

Veux-tu jusqu’en ton cœur la sentir vive et forte ?
Rentre dans ta cellule, et fermes-en la porte