Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/155

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aux tumultes du monde, à sa vaine rumeur :
n’en écoute point l’imposture,
et comme ordonne l’écriture,
repasse au cabinet les secrets de ton cœur.

Ce que tu perds dehors s’y retrouve à toute heure ;
mais il faut sans relâche en aimer la demeure :
elle n’a rien de doux sans l’assiduité ;
et depuis qu’elle est mal gardée,
ce n’est plus qu’une triste idée,
qui n’enfante qu’ennuis et qu’importunité.

Elle sera ta joie et ta meilleure amie,
si ta conversion, dans son calme affermie,
dès le commencement la garde sans regret :
c’est dans ce calme et le silence
que l’âme dévote s’avance,
et que de l’écriture elle apprend le secret.

Pour se fortifier elle y trouve des armes,
pour se purifier elle y trouve des larmes,
par qui tous ses défauts sont lavés chaque nuit ;
elle s’y rend par la prière