Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/393

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Vois par mille épreuves diverses
leurs cœurs sans relâche exercés ;
vois-les bénir mon nom dans toutes leurs traverses,
et tomber sous le faix sans en être lassés ;
vois leur constance au milieu de leurs gênes
monter plus haut, plus on les fait languir ;
mesure bien tes maux sur l’excès de leurs peines,
tes maux n’auront plus rien qui mérite un soupir.

Sans doute, alors que ta foiblesse
les trouve trop lourds à porter,
ta propre impatience est tout ce qui te blesse,
et seule fait le poids qu’elle veut rejeter.
Légers ou lourds, il faut que tu les portes :
tu ne peux rompre un ordre fait pour tous,
et soit que tes douleurs soient ou foibles ou fortes,
tu dois même constance à soutenir leurs coups.

Tu te montres d’autant plus sage,