Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/502

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CHAPITRE XLII.

qu’il ne faut point fonder sa paix sur les hommes, mais sur Dieu, et s’anéantir en soi-même.


Si la douceur de vivre ensemble,
d’avoir les mêmes sentiments,
te fait de ton repos asseoir les fondements
sur ceux de qui l’humeur à la tienne ressemble,
quelque sûr que tu sois de leur fidélité,
toute cette tranquillité,
que tes yeux éblouis trouvent si bien fondée,
ne sera qu’une vaine idée
que suivront l’embarras et l’instabilité.

Mais si ton zèle invariable
réunit ses desirs flottants
à cette vérité qui parmi tous les temps
demeure toujours vive et toujours immuable,
qu’un ami parte ou meure, ou que son cœur léger
ose même te négliger,
ni son triste départ, ni sa perte imprévue,
ni même son change à ta vue,
n’auront rien dont jamais tu daignes t’affliger.