Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/648

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" Accourez tous à moi, vous dont sous les travaux
le cœur incessamment soupire,
et je soulagerai la grandeur de vos maux. "

D’une sueur épaisse ils couvrent mon visage ;
mon cœur outré d’ennuis en est presque aux abois ;
mille et mille péchés me courbent sous leur poids ;
mille tentations me troublent le courage :
je ne fais que gémir sous les oppressions
des insolentes passions,
dont je trouve en tous lieux l’embarras qui m’obsède ;
et dans tous ces malheurs où je me vois blanchir,
dénué de support et d’aide,
je n’ai que toi, Seigneur, qui m’en puisse affranchir.

Aussi je te remets tout ce qui me regarde ;
je me remets entier à ton soin paternel :
daigne, ô Dieu, me conduire au salut éternel,
et durant le chemin reçois-moi sous ta garde.
Fais que puisse mon âme à jamais t’honorer,
toi qui m’as daigné préparer
ton corps sacré pour viande, et ton sang pour breuvage ;
fais enfin que mon zèle augmente chaque jour
par le fréquent et saint usage
de ce divin mystère où brille tant d’amour.