Page:Corneille - Marty-Laveaux 1910 tome 1.djvu/507

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

HOMMAGES ADRESSÉS A CORNEILLE. 379 HOMMAGES

ADRESSÉS A CORNEILLE, AU SUJET DE LA VEUVE, PAR DIVERS POËTES CONTEMPORAINS.

POUR LA VEUVE DE MONSIEUR CORNEILLE.

AUX DAMES.

Le soleil est levé, retirez-vous, étoiles ; Remarquez son éclat à travers de ses voiles ; Petits feux de la nuit qui luisez en ces lieux, Souffrez le même affront que les autres1 des cieux. Orgueilleuses beautés que tout le monde estime, Qui prenez un pouvoir qui n’est pas légitime, Clarice vient au jour ; votre lustre s’éteint ; Il faut céder la place à celui de son teint, Et voir dedans ces vers une double merveille : La beauté de la Veuve, et l’esprit de Corneille.

De Scudéry2

1. Ainsi dans l'édition de 1634, qui seule, comme nous l’avons dit, renferme ces hommages poétiques. Serait-ce une faute, et faut-il lire les astres ?

2. Georges de Scudéry, né au Havre vers 1601. Après avoir servi quelque temps dans le régiment des gardes (voyez p. 129), il s’adonna entièrement à la littérature et à la poésie. L’hommage qu’il rend ici à Corneille n’est que le remerciment dû à une politesse du même genre. En effet, en 1631, lors de la publication de Ligdamon, notre poëte lui avait adressé un quatrain, signalé dans ces derniers temps par M. Triçotel, et qui sera placé pour la première fois dans la présente édition, parmi les poésies diverses de Corneille. On trouvera dans notre Notice sur le Cid le récit des différends que le succès de cet ouvrage fit naître entre les deux amis. Scudéry mourut en 1667.