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â6 LE CID

Diamante ; le poète qui s'est inspiré des auteurs espagnols «  niérité qu'on s'inspirât de lui en Espagne. A partir de tôiib, il n'y eut plus qu'un Oid, et c'est le sien.

��CHAPITRE ÎI Le Cid français.

I

»A»T DK l'INTÉBÊT CONTEMPORAIN. — L'ESPAGNE. LE POINT d'honneur.

Depuis longtemps, Corneille subiisait, comme la plupart de ses contemporains, l'influence de la littérature espagnole : felles de ses œuvres qui précèdent le Cid en font foi '. C'est se tromper que de croire à une sorte de coup de théâtre, de révélation soudaine qui aurait ouvert au poète un monde encore tout nouveau pour lui. Pour la première fois, sans doute, il se mesurait avec un auteur espagnol; mais l'auteur tragi-comique de Clitandre et de V Illusion, l'imitateur do Sénèque dans Médée, était mieux préparé qu'on ne le croit d'ordinaire à cette rivalité d'où sortit son premier chef- d'œuvre. C'est dire que nous faisons un cas médiocre de l'anecdote citée partout :

« Ce fut en quelque sorte à M. de Chalon ^ que le public est redevable du Cid. Voici comme le P. de Tournemine m'a conté la chose : M. de Chalon, secrétaire des commande- ments de la reine-mère, avait quitté la cour, et s'était retiré à Rouen dans sa vieillesse ; Corneille, que flattait le succès de ses premières pièces, le vint voir : « Monsieur, lui dit M. de Chalon, après l'avoir loué sur son esprit et ses talents. le genre de comique cpie vous embrassez ne peut vous pro-

1. Voir nos études stir les Comédies de Coroeille et «ur Médée.

J. On ne s'explique guère comment on peut lire, dans un livTC aussi sérieux que la Bibliografihie cornélienne de M. Picot : • Ce fut, dit-on, à l'instigation de l'évêque de Chalon, qu'il abandoona l* théâtre de SéDàfl»» oour suivra les 1 de Castro. »

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