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ACTE II, SCÈNE III 199

LE COMTE.

Es'tu si las de vivre?

D. RODRIGUE.

As-tu peur de mourir? 440

LE COMTE.

Viens, tu fais ton devoir, et le fils dégénère Qui survit un moment à l'honneur de son père.

SCÈNE III. L'INFANTE, CHIMÈNE, LÉONOR.

l'infante.

Apaise, maChimène, apaise ta douleur :

Fais agir ta constance en ce coup de malheur.

Tu reverras le calme après ce faible orage ; 44S

Ton bonheur n'est couvert que d'un peu de nuage,

Et tu n'as rien perdu pour le voir différer.

CHIMÈNE.

Mon cœur outré d'ennuis n'ose rien espérer. Un orage si prompt qui trouble une bonace

^f!; -'V^® n'*'"?"® ®**. '""P^'"®"*' bondissant; c'est une suite de ripostes oui sont déjà de 1 escrime: la parole se croise et s'entrelace comme fera tout à 1 heure 1 acier. » (Sainte-Beuve, Nouveaux lundis, VII.) antécédent '"•*'"*'^*'""* '* tournure, familière à Corneille, de gui séparé de son

Ma haine va mourir, que j'ai crue immortelle. (Cinna. 1725 ) Madame, le Roi vient, gui pourra vous ouïr. (Pompée, 692.) L'idée qu'exprime le comte, don Diègue et Rodrigue en sont déjà pénétrés- Chimène 1 exprimera bientôt à son tour. Personne, ni parmi les personnages dû Ctd ni parmi les spectateurs auxquels il était destiné, n'eût compris que Rodrigue survécut «un moment» à l'honneur de son père, puisque, dans le. idées du temps, cet honneur avait reçu une mortelle atteinte.

      • • 'e ▼a>8 Toir mes parents, que ce coup de malheur

A mon occasion, accable de douleur. (Place royale, 126B.)

  • 46. Yar. Ton bonheur n'est couvert que d'an petit nuage. (1637-58.)

448. Outré d.-ennuis, accablé de tristesse. On sait combien s'est affaibli ea MOid ennui qui, chez les tragiques, équivaut souvent à désespoir. .... Je crois que son cœur, encore outré d'ennui. Four retourner à vous n'est pas assez à lui. (Sophonisbe, 1709.)

r«tt!;il»^f*?"f ' ■'^" 'r *** .'^•' /•""' •a"1"ill9s ou apaisés après l'oraM. Urneill» et les tragiques l'emplow t très souvent au figuré :

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