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S59 LE CID

Non, crois-moi, c'est assez que d'éteindre ta flamme; Il sera trop puni s'il n'est plus dans ton âme. Que le bien du pays t'impose celte loi : A.ussi bien, que crois-tu que t'accorde le Roi?

CHIMÈNE.

Il peut me refuser, mais je ne puis me taire. 1205

l'infante.

Pense bien, ma Chimène, à ce que tu veux faire. Adieu. Tu pourras seule y songer à loisir.

CHIMÈNE.

Àpiès mon père mort, je n'ai point à choisir.

��SCENE III.

D. FERNAND, D. DIÈGUE, D. ARIAS, D. RODRIGUE, D.SANCHE.

D. FERNAND.

Généreux héritier d'une illustre famille,

Qui fut toujours la gloire et l'appui de Castille, 1210

Race de tant d'aïeux en valeur signalés,

Que l'essai de la tienne a sitôt égalés,

Pour te récompenser ma force est trop petite,

Et j'ai moins de pouvoir que tu n'as de mérite.

•t plus avantageuse que celle qu'on attache aux sciences. « (VauTeDarfom, Lettre à Mirabeau.)

1205. Var. llpeat me refuser, mais je ne me puis taire. (1637-66.)

1207. Yar. Adien : tn ponrras seule y songer à loisir. (1637-60.)

1208. Aprèi mon père mort, après la mort de mon père ; sur cette construc lion, familière à Corneille, voyez la note du vers 644, et plus loin le vers 1523 Quelques vers plus bas. Corneille dira : le pays délivré, mon sceptre affermi, •es Mores défaits. . . ne sont point. ...

12u9. On a déjà vu, à propos du vers 882, que Corneille et ses contemporains lupprinieat souvent l'article devant le nom commun; à plus forte raison le sup- priment-ils devant le nom propre. Dans ses Poésies diverses, Corneille écrit : • le pas.sage de Loire », le « bonheur d'Italie », et même, au vocatif : « Rochelle », pour La Rochelle.

ItU. Baee pour descendance: en latin : soboles, prolet, progenies. stirpt.

Rien ne peut l'ébraaler, Sanche est toujours sa race. {D. Sanehe, 17M , l'impie Aman, race d'Amaléeito. (Racine, Etthtr, 170.)

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