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2"34 LE CID

Qui que ce soU des deux, j'en ferai ton époux.

��1464. C^' 9UC <!^ toit de* deux qae mon lang ait tait naître,

0« laisse-mol le perdre^ on fais-le moi connaître. {Béraelixu, lin.)

« Quant à l'ordonnance de Femand pour le mariage de Chimène avec celui de ses deux amants qui sortirait vainqueur du combat, on ne saurait nier qu'elle ne soil très inique, et que Chimène ne fasse une très grande faute de ne refuser pas ouvertement d'y obéir. Rodrigue lui-même n'eiH osé porter jusque-là ses préten- tions, et ce combat ne pouvait servir au plus qu'à lui faire obtenir l'abolition de la mort du Comte. Que si le roi le voulait récompenser du grand service qu'il venait d'en recevoir, il fallait que ce fût du sien, et non pas d'une chose qui n'était point à lui, et que les lois de la nature avaient mise hors de sa puissance. En tous cas, s'il lui voulait faire épouser Chimène, il fallait qu'il employât envers elle la persuasion plutôt que le commandement. Or cette ordonnance déraison- nable et précipitée, et par conséquent peu vi-aisemblable, est d'autant plus digne de blâme qu'elle fait le dénouement de la pièce, et qu'elle le fait mauvais et contre l'art. « (Académie.) En vérité, don Fernand joue de malheur : quand il est faible, on lui reproche sa faiblesse ; une fois par aventure il montre quelque fermeté : on lui en veut d'être ferme, sans lui tenir compte de la situation très embiarrassante où il est placé, et du très vif désir qu'il doit éprouver d'en sortir au plus tôt. Nous ne savons ce qu'espère ou craint Chimène de l'issue du combat; mais nous savons bien qu'à la scène suivante elle dira à Rodrigue : Son Tainqaeur d'nn combat dont Chimène est le prix,

qu'il attendait ce mot et qu'il l'arcueille avec enthousiasme. Le roi, qui sait leur amour mutuel, sait donc aussi fort bien ce qu'il fait en commandant à Chimène de prendre le vainqueur pour époux; mai> le dénouement, quoique l'Ai^idémie semble le croire, ne sera pas le mariage des deux amants : celui qn piépare l'ordre du roi, en satisfaisant l'attente du spectateur par l'espérance du.. maria|p tetor, Remble concilier toute les convenances.

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