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ACTE III, SCÈNE III 121

I» Vous adorez en vain des monstres impuissants. »

Se jetant à ces mots sur le vin et l'encens.

Après en avoir mis les saints vases par terre,

Sans crainte de Félix, sans crainte du tonnerre,

D'une fureur pareille ils courent à l'autel. 853

Cieux ! a-t-on vu jamais, a-t-on rien vu de tel?

Du plus puissant des dieux nous voyons la statue

Par une main impie à leurs pieds abattue,

Les mystères troublés, le temple profané,

La fuite et les clameurs d'un peuple mutiné 860

Qui craint d'être accablé sous le courroux céleste.

Félix... Mais le voici qui vous dira le reste.

PAULINE.

Que son visage est sombre et plein d'émotion ! Qu'il montre de tristesse et d'indignation !

��SCENE III

FÉLIX, PAULINE, STRATONICE.

FÉLIX.

Une telle insolence avoir osé paraître! 86^

En public ! à ma vue! il en mourra, le traître.

��des exemples de verbes ayant plusieurs sujets demeurant au singulier, comme s'ils ne s'accordaient qu'avec l'un d'eus et étaient sous-entendus auprès des autres:

Une larme, un sonpir te percera le cœur. {Place Royale, 468.)

851. Joas, dans Athalie, remarque M. Géruzez, fait la même distinction:

n faut craindre le mien;

Lui seul est Dieu, madame, et le vôtre n'est rien.

853. Après avoir mis par terre, après avoir renversé à terre. Voyez le v. 1112 et la note.

853. D'une fureur, avec une fureur. C'est un latinisme fréquent, surtout chez Molière.

Jamais de telle ardeur on n'en jura la mort. {Cinna, 147.)

860. « Voir des clameurs, c'est une inadvertance qui n'empêche pas que ce récit ne soit animé et bien fait. » (Voltaire.) « Il n'y a point ici d'inadvertance: le mot clameurs, placé comme il est à la suite de plusieurs mots qui sont tous régis par nous voyons, se dérobe en quelque sorte dans la foule, et l'art du poète est d'avoir su les placer de manière que cette licence soit à peine remarquée. » (Palissot.)

862. « 11 y a là un grand intérêt. C'est là, encore Une foig^ CH qui fait le &u68è* 4m pUcea de théâtre, n (VoHAïast)

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