ACTE IV, SCÈNE IV 1*'
PAULINE.
Étrange aveuglement!
POLYEt'CTE.
Éternelles clartés I
PAULINE.
Tu préfères la mort à l'amour de Pauline!
POLYEUCTE.
Vous préférez le monde à la bonté divine!
PAULINE.
Va, cruel, va mourir; tu ne m'aimas jamais.
POLYEUCTE.
Vivez heureuse au monde, et me laissez en paix. I290
PAULINE.
Oui, je t'y vais laisser; ne t'en mets plus en peine Je vais...
��SCÈNE IV.
��POLYEUCTE, PAULINE, SÉVÈRE, FABIAN, GARDES.
PAULINE.
Mais quel dessein en ce lieu vous amène. Sévère? aurait-on cru qu'un cœur si généreux Pût venir jusqu'ici braver un malheureux?
POLYEUCTE.
Vous traitez mal, Pauline, un si rare mérite; 1295
A ma seule prière il rend cette visite.
Je vous ai fait, Seigneur, une incivilité, Que vous pardonnerez à ma captivité.
��1290. Aux T. 39S , 1014 et 1279, on a vu des exemples du pronom ainri construit.
1291. « Voilà ces admirables dialogues à la manière de Corneille, où la fran- chise de la répartie, la rapidité du tour et la hauteur des sentiments ne man- queat jamais de ravir le spectateur. Que Polyeucte est sublime dans cettb scène ! Quelle grandeur d'âme ! Quel divin enttiousiasme ! Quelle dignité ! La îfravité et la noblesse du caractère chrétien sont marquées jusque dans ces vous, opposés aux tu de la fille de Félix : cela seul met déjà tout un monde entre te martyr Polyeucte et la païenne Pauline. » (Chateadbbiand.)
1293. Var. Sévère, est-ce le fait d'an homme généreux
De venir jusqa'ici brav.i- un malheureux? (1643-1656.)
1297. Incivilité semble peu tragique ; nous avons pourtant vu déjà au ▼. 83<l la mat civilité employé dans le lauyav de la tragédie-
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