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Page:Corneille Théâtre Hémon tome3.djvu/540

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194 RODOGUNE.

Pour êf,re après unis sous la loi conjugale; Puisse-t-elle être un gage, envers votre moitié. De votre amour ensemble et de mon amitié!

ANTIOCHUSj prenant la coupe.

Ciel I que ne dois-je point aux bontés d'une mère! 4595

CLÉOPATRE .

Le temps presse, et votre lieur d'autant plus se diffère.

ANTIOCHUS, è Hodogune.

Madame, hâtons donc ces glorieux moments ; Voici l'heureux essai de nos content ments. Mais si mon fière était le témoin de ma joie...

CLÉOPATRE .

C'est être trop cruel de vouloir qu'il la voie : 4600

Ce sont des déplaisirs qu'il fait bien d'épargner,

��1592. Après, pn^ adverbialemeat pour ensuite:

Apres, ne me réponds qu'avecque cette épée.

{Cid, V. 857.) Tu le juttifleras après, si tu le peux.

[Cinna, v. 1480. )

On emploie moins aujourd'hui qu'au xvii» siècle après absolument; voyez le T. 1841.

1593. Moitié se disait alors, pour femme, même dans le style tragique :

Rends-toi digne du nom de ma chaste moitié.

[fforae*, IT, TII.)

O d'un Illustre époux noble et digne moitié.

'"~ {Pompée, Ul,r.)

Restes du grand Pompée, écoutez sa moitié.

[P,,mpée, V, I.)

Voltaire approuve ce dernier emploi ; aujourd'hui moitié n'est plus guère usité que dans le style familier.

159o. Voyez sur lieur la note du v. 54. — Z)*aiito.»*< plus, employé absolu- ment, sans fue;

Cinna seul dans sa rage s'obstine, Et contre vos bontés li'aïuantpliu se mutine.

(Cinna, v. 1090).

1598. Sur contentements, voir la note du t. 1374. Essai veut dire ici at;o(i<- goût :

Et d'un cruel refus l'insupportable injure

ITétait qu'un faible essai des tourments que J'endure.

[Phèdre, IT, Tl.|

1901 . Nous avons déji remarqué combien le mot de déplaisirs avait perdu é% sa force priiiiilivo M. Qeruseï obiorvu avec raison qu'il faudrait de t'i- p'iryner.

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