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prières et des soupirs auprès d'un père qui l'aime dans le fond de 1 ame et n'oserait lui rien accorder. Le reste est assez ingénieu- sement conduit, et la maladie de Flavie, sa mort et les violences des désespoirs de sa mère qui la venge ont assez de justesse *. » Si le poète avait eu le courage d'être jusqu'au bout un juge ri- goureux de sou œuvre, il eût pu ajouter que ce « reste » même était plus ingénieux que chaleureusement pathétique, malgré la « tuerie » finale. Sans l'ordre de Valens, Marcelle, qui vient de voir mourir sa fille victime des froideurs de Placide, entraîne les clirétieus au supplice. D'autre part, Placide se prépai-e àlesdéli\Ter par la force des armes. En de telles circonstances, Valens ne songe qu'à ménager le frère de Marcelle, favori de l'empereur, comme Félix ne songeait qu'à désarmer Sévère. La scène est curieuse, mais un peu fi'oide, à ce moment décisif où l'action touche au dé- nouement. Caractère essentiellement passif, Valens pratique la doclriue du laisser-faire ; mais il y voit son profit, et il explique à sou confident Paulin quels avantages la neutralité lui assure :
��Ah ! Paulin, est-ce une vérité, Est-ce une illusion, est-ce une rêverie? Vieus-je d'ouïr la voix de Marcelle en furie? Ose-t-elle traîner Théodore à la mort?
PAULIN.
Oui, si Valens n'y fait un généreux effort.
��Quel eiîort généreux veux-tu que Valens fasse, Lorsque de "tous côtés il ne voit que disgrâce?
��Faites voir qu'en ces lieux c'est vous qui gouvernez, Qu'aucuu n'y doit périr si vous ne l'ordoujiez. La Syrie à vos lois est-elle assujettie Pour souUrir qu'une femme y soit juge et partie? Jugez de Théodore.
VALENS.
Et qu'eu puis-je ordonner Qui dans mon triste sort ne serve à me gêner? Ne la condamner pas. c'est me perdre avec elle. C'est m'exposer en butte aux fureurs de ilarcelle,
1. Examen de Théodore. — Sur la comparaison de Valens et de Félix, voyez Introduction de Polyeucte,
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