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312 NICOMÈDE

SCÈNE III. PRUSIAS, ARSINOÉ, FLA.MINIUS, ATTALE.

PRUSIAS.

Je ne puis plus douter, Seigneur, d'où vient le mal que je vois éclater: Ces mutins ont pour chefs les gens de Laodice.

FLAMIiNIUS.

J'en avais soupçonné déjà son artifice. lofiO

ATTALK.

Ainsi votre tendresse et vos soins sont payés !

FLAMINILS.

Seigneur, il faut agir, et, si vous m'en croyez...

SCÈNE IV. PRUSIAS, ARSINOÉ, FLA.MINIUS, ATTALE. CLÉONE.

��Tout est perdu, Madame, à moins d'un prompt remède: Tout le peuple à grands cris demande Nicomède ;

��1539. «( Réflexion puérile et froide dans un moment aussi rritiqup. r,ir il est plus important de punir ces mutins que de savoir à qui ils appartiennent.. » (Le- kain.) — Prusias n'est pas un foudre de guerre, et parle comme il doit parler, tou- jours préoccupé des petites choses et des questions de personnes. D'ailleurs, pour bien juger la portée du mouvement et ses chances de succès, il est au moins utile de savoir qui le dirige et en vue de quel but. — « Mais que veut Laodice? Sau- ver son amant '? C'est le perdre : il n'est point libre, il est en la puissance du roi. Laodice, en faisant révolter le peuple en sa faveur, le rend décidément crimineL et expose sa vie et la sienne. » (Voltaire.) — « On emmène Niconiède, Laodice voit qu'on la retient comme prisonnière. Elle n'a que deux partis à prendre, courber la tète ou exciter la colère du peuple^ qui aime le jeune prince; remède péril- leux, désespéré, mais le seul possible. » (Xaudet.)

1360. 11 C'est ici une ironie d'.Attale : il a dessein de sauver Nicomède. " (Vol- taire.) — <i Ce vers serait mieux dans la bouche de Prusias, qui peut le dire de bonne foi, que dans celle d'Attale, ou il n'est qu'une froide ironie. «(Lekain.) C'est pourquoi Lekain le prête à Prusias, en écrivant nos soitis.

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