Page:Corneille Théâtre Hémon tome4.djvu/46

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
!1 ETUDE

tiue a improvisé un faux Ik'raclius, et nous ne le comprendrions pas plus que lui, si nous ne savions qu'elle réserve Martian, non pas au trône, mais au parricide. Malgré les prières d'Eudoxe, il est résolu à revendiquer, avec sou nom, son droit au péril et à la mort :

Le sort d'Héraclius tout entier me regarde.

Soit qu'il faille régner, soit qu'il faille périr,

Au tombeau comme au trône ou me verra courir.

11 ne perd poiut de temps : devant Martian qui proteste, devant Phocas qui se trouble, il s'accuse et se glorifie tout ensemble d'être le seul fils de Maurice :

Perdez Héraclius, et sauvez votre fils : Voilà tout mou souhait et tuute ma prière. M'en refuserez-vous?

PHOCAS.

Ta rol)tiendras entière : Ton salut en etfet est douteux sans sa mort.

MARTIAN.

Ah! Prince! j'y courais sans me plaindre du sort : Son indigne rigueur n'est pas ce (|ui me touche : Mais eu ouïr l'arrêt sortir de vutre bouche 1 Je vous ai mal couuu jusques à mon trépas.

HÉRACLIIS.

Et même en ce moment tu ne me connaie pas. Écoute, père aveugle, et toi, prince crédule. Ce que l'honneur défend que plus je dissimule. Phocas. connais ton sang, et tes vrais ennemis : Je suis Héraclius, et Léonce est ton fils.

J1AKT[AN.

Seigneur, que dites-vous?

HÉRACLIUS.

Que je ne puis plus taire Que deux fois Léoutine osa tromper ton père ; Et. semant de nos noms un insensible abus, Fit un faux Jlartian du jeune Héraclius.

PHOCAS.

Maurice te démeut, lâche! tu n'as qu'à lire : » Sous le nom de Léonce Héraclius respire. » Tu fais après cela des contes superllusi.

i. Le billet ilont parle Phocas o?t celui qui a causé l'erreur de Martian.

�� �