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518 ÉTUDE

��Punissez, vengez-vous, mais cherchez des bourreaux, Et si vous êtes roi, songez que nous le sommes.

��Vous? devant Attila vous n'êtes que deux hommes;

Et, dès qu'il m'aura plu d'abattre votre orgueil.

Vos têtes pour tomber n'attendront qu'un coup d'oeil.

Je fais grâce à tous deux de n'en demander qu'une :

Faites-en décider l'épée et la fortune;

Et qui succombera du moins tiendra de moi

L'honneur de ne périr que par la main d'un roi.

Nobles gladiateurs, dont ma colère apprête

Le spectacle pompeux à cette grande fête,

Montrez, montrez un coeur enfin digne du rang,

ARDARIC.

Votre main est plus faite à verser de tel sang; C'est lui faire un affront que d'emprunter les nôtres.

ATTILA.

Pour me faire justice il s'en trouvera d'autres :

Mais si vous renoncez aux objets de vos vœux,

Le refus d'une tête en pourra coûter deux.

Je révoque ma grâce, et veux bien que vos crimes

De deux rois mes rivaux me fassent deux victimes,

Et ces rares objets si peu digues de moi

Seront le digne prix de cet illustre emploi.

[A Ardaric.) De celui de vos feux je ferai la conquête De quiconque à mes pieds abattra votre tête.

(.1 lloiiorie.) Et comme vous paierez celle de Valamir, Nous aurons à ce prix des bourreaux à choisir; Et. pour nouveau supplice à de si belles ilaiumes, Ce choix ne tombera que sur les plus infâmes.

HONORIB.

Tu pourrais être lâche et cruel jusque-là

��Encor plus, s'il le faut, mais toujours Attila, Toujours l'heureux objet de la haine publique. Fidèle au grand dépôt du pouvoir tyrauuique, Toujours...

HONORIE.

Achève, et dis que tu veux en tout lieu Être l'effroi du monde, et le fléau de Dieu. Etale insolemment l'épouvantable image

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