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CHAPITRE XIV.

Muni de ces trois certificats, M. Savigny sollicita une permission de se rendre à Paris, afin d’être à portée de faire voir au ministre de la marine qu’on cherchait à le tromper. Deux mois se passèrent sans nouvelles. Sur ces entrefaites, M. Corréard partit pour la capitale, chargé par son compagnon d’une lettre pour un employé du ministère, à qui elle fut remise, et qui


    deau, ainsi que quelques points de la relation de notre naufrage, publiée par le Journal des Débats du 13 septembre 1816 ; en outre tous les événemens exposés dans ce Mémoire m’ayant paru de la plus grande fausseté et si contraires en tout à cc que nous devions à M. Savigny, qu’il m’a été impossible de lui accorder ma signature.
    Signé A. Corréard.

    Maintenon, 6 avril 1818.
    « …
    « … … Au sujet des moyens dont M. le gouverneur s’est servi contre vous pour faire oublier l’extrait publié dans le journal du 13 septembre 1816, je vous avouerai sincèrement que lorsque j’ai signé la pièce qui m’a été présentée à cet effet, je sortais de maladie, ainsi que Lheureux ; Lavillette y était encore. Je n’aurais pas signé, si j’eusse vu le journal. Ce n’est qu’ici que je l’ai vu, chez mon frère. J’avais signé d’après une lettre qui m’avait été écrite, et que je ne pouvais pas supposer être forcée. L’on m’y disait que vous nous aviez compromis aux yeux de nos familles. Comme ni moi, ni les autres n’avions vu votre relation, nous nous en sommes parfaitement rapportés à cette lettre, dont l’auteur approchait de fort près M. Schmaltz.»
    « Dans notre traversée pour revenir en France, M. le gou-