Page:Correspondance littéraire, philosophique et critique, éd. Garnier, tome 7.djvu/196

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montré que M.  Requier ait été en état de faire cette traduction.

— Un certain M.  Richer, trépassé, connu par quelques fables, a compilé d’après l’ouvrage latin de Meibomius une Vie de Mecenas, favori d’Auguste, et cet ouvrage vient de paraître en un volume in-12.

M.  Collé, lecteur de M.  le duc d’Orléans, a voulu donner ses pièces de théâtre successivement au public, sous le titre de Théâtre de société. Ce projet n’a pas eu lieu, parce que les deux premières pièces que M.  Collé a publiées sous ce titre n’ont pas eu de succès ; et voilà maintenant un polisson, échappé du collége[1], qui s’empare du titre de M.  Collé et le discrédite à jamais par deux pièces informes et pitoyables : l’une intitulée l’Orpheline, en vers et en un acte ; l’autre, Arménide, ou le Triomphe de la constance, pièce tragi-comique en vers et en cinq actes.

— Un camarade du précédent[2] vient de faire imprimer le Philosophe soi-disant, comédie en vers et en trois actes, tirée d’un conte de M.  Marmontel qui porte ce titre. L’auteur a fait sa pièce pour une société, et n’a mis que trois jours à sa composition. Il a fort bien fait de mettre le moins de temps possible à une mauvaise pièce ; mais il fallait se contenter du succès qu’elle a obtenu en société, et ne la jamais imprimer.

— Je ne sais de qui sont les Œuvres variées qu’on peut avoir pour douze sols, et dans lesquelles on trouve les Ressources de la toilette, des Éléments de coquetterie et d’autres traités de morale de cette espèce. L’auteur nous avertit qu’il a aussi fait deux comédies : l’une, le Fils reconnaissant, en cinq actes ; l’autre, le Perruquier, en trois actes ; et que l’été dernier on en a cru l’édition épuisée, mais qu’heureusement elle ne l’est pas encore, et qu’on en trouve toujours des exemplaires chez son libraire, lequel peut, je crois, se flatter d’en avoir pour longtemps.

Le Duo interrompu, conte suivi d’ariettes nouvelles, est un dialogue entre une jeune personne et un petit garçon que leurs surveillants ont perdus de vue. Cela n’a aucun but, pas même celui du libertinage. On dit que cette platitude est d’un polisson appelé Moline[3].

  1. D’Olgiband de La Grange.
  2. Mlle  Amélie-Caroline de Kinschoff.
  3. Moline a tiré de son roman et sous le même titre une comédie en un acte et en prose.