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CORRESPONDANCE LITTÉRAIRE.

Je t’excuse et ne me plains pas :
Mais que t’a fait Tacite, hélas !
Pour le traduire en ridicule ?


SECOND REMBOURSEMENT
remerciement d’un janséniste.
au saint fiacre de françois de paris.

Dans un recueil divin par Montgeron formé[1],
AttesteJadis le pieux La Bletterie
Atteste que la toux d’un saint prêtre enrhumé
Par le bienheureux diacre en trois mois fut guérie.
L’espoir d’un vain fauteuil d’académicien
À ce traître depuis fit accepter la bulle.
Tu punis l’apostat, saint diacre, et tu fis bien ;
AttesteChez le dévot, chez l’incrédule,
Il n’est qu’un renégat méprisé de tous deux ;
AttesteChez les grands il rampe et mendie !
Il transforme Tacite en un cuistre ennuyeux,
AttesteEt n’est point de l’Académie.


TROISIÈME REMBOURSEMENT.
sur ce que l’abbé de la bletterie
a fait imprimer le texte latin de tacite en très-petit caractères,
à la suite de sa traduction.

Un pédant dont je tais le nom,
En inlisible caractère
Imprime un auteur qu’on révère,
Tandis que sa traduction
Aux yeux du moins a de quoi plaire.
Le public est d’opinion
Le pubQu’il eût dû faire
Le pubTout le contraire.


QUATRIÈME REMBOURSEMENT.
la charité mal reçue.

Un mendiant poussait des cris perçants ;
Choiseul le plaint, et quelque argent lui donne.

  1. Voir tome IV, page 212.