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Page:Cotret - Les voies de l'Amour, 1931.djvu/56

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les voies de l’amour

était brun ou plutôt cuivré comme son tabac, frisé comme un jeune agneau, paisible comme un enfant le jour de sa première communion. Il bourrait continuellement sa pipe, qu’il l’eût à la bouche ou dans sa poche. Ils sont morts tous deux ; que Dieu ait pitié de leur âme et les reçoive dans son giron ! »


Pendant longtemps ce fut encore une évocation des plaisirs bruyants et tapageurs, des scènes comiques ou grotesques de la gent étudiante. Les six bons amis assagis, réunis dans une agape de l’âge mûr, se revoyaient en goguette, sortant d’un banquet gargantuesque où l’alcool et les vins avaient coulés à profusion, parcourant les rues de Montréal avec un bruit infernal, maltraitant la police alors bon enfant et impuissante, ne se gênant point quelquefois de chanter malheureusement des chansons obcènes, entrant dans les bouges infâmes de certaines rues pour le simple plaisir d’en jeter dehors les filles débraillées.

C’était un feu roulant d’anecdotes et d’histoires qu’il ne serait pas convenable de redire ici. Entre médecins on peut se rappeler les farces scabreuses de la folle jeunesse.

Dehors la tempête faisait toujours rage ; le vent sifflait, hurlait ; les contrevents et les portes craquaient ; par instant des bouffées de fumée se répandaient dans