Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 12.djvu/15

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nent à ces régions hyperborées des spectacles dont les merveilles sont inconnues aux peuples du midi. Au sud de Tobolsk

    Enfin il a semé les graines, et il a obtenu des individus semblables, dont il a décrit la germination.
    Les mousses, ainsi que les hépatiques et les lichens, sont beaucoup plus communes dans les pays du nord. Elle fleurissent presque toutes pendant l’hiver. C’est à cette époque que, la terre étant dépouillée de toute autre parure, elles lui en donnent une nouvelle. Elles occupent les lieux que les autres plantes ont délaissés. Les rochers, les troncs d’arbres, le sol le plus aride, sont couverts d’une multitude d’espèces qui attestent l’inépuisable fécondité et le travail continuel de la nature. Elles défendent les toits de chaume de la dégradation que l’humidité y causerait, et de la destruction que produit le passage subit de la pluie à la sécheresse ; elles les conservent pendant un grand nombre d’années ; elles garantissent le tronc des arbres de la surprise du froid et de la gelée. Linné a eu tort de dire qu’elles en dévoraient la sève : ses racines sont superficielles, et ne pénètrent point avant dans l’écorce comme celles des autres parasites. Lemonnier a même remarqué que lorsque les racines des arbres plantés dans un jardin rencontrent le tuf et qu’ils souffrent, ils se couvrent de lichens et de