Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 12.djvu/16

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s’étend le cercle d’Ischim ; des landes, parsemées de tombeaux et entrecoupées de lacs amers, le séparent des Kirghis, peu-

    mousses, ce qui est l’indication et non la cause de leur dépérisement. Les mousses servent aux peuples du nord pour matelasser les lits de leurs enfans et elles sont pour cet usage bien supérieures à la paille et à toute espèce de tissu, parce qu’elles absorbent l’humidité, ne se pourrissent pas, et ne sont point attaquées par les insectes et les souris.
    C’est du lycopode à massue, le même que Linné appelle lycopodium clavatum, qu’on tire cette poussière inflammable, connue sous le nom de soufre végétal, qui brûle si rapidement et avec un si grand éclat, et dont on fait les gerbes et les torches lumineuses, qu’on agite impunément sur nos théâtres au milieu des matières les plus inflammables. Cette poussière est contenue dans les capsules dont le sommet de la plante est couvert au temps de la fructification ; elle n’est point miscible à l’eau. Les femmes russes emploient dans leurs teintures le lycopodium complanatum de Linné (lycopode aplati) ; il donne aux étoffes une belle couleur jaune. Les capsules de l’hypnium rutabulum de Linné ont exactement le goût des huîtres, et leur infusion a l’odeur de celle du fucus, connu sous le nom d’helmintocorton. Le polytric passe