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Page:Cottin - Claire d Albe (Maradan 1799).pdf/28

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ne croit, de s’imposer l’obligation d’être tous les jours utile à ses semblables ; cela tient en haleine, et même pour faire le bien, nous avons besoin souvent d’une force qui nous pousse.

Tu sais que cette vaste propriété appartient depuis long-temps à la famille de M. d’Albe ; c’est là que, dans sa jeunesse, il connut mon père et se lia avec lui ; c’est là qu’enchantés d’une amitié qui les avaient rendus si heureux, ils se jurent d’y venir finir leurs jours, et d’y déposer leurs cendres ; c’est là enfin, ô mon Élise ! qu’est le tombeau du meilleur des pères ; sous l’ombre des cyprès et des peupliers repose son urne sacrée ; un large ruisseau l’entoure, et forme comme une île où les élus seuls ont droit d’entrer : combien je me plais à parler de lui