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Page:Cottin - Claire d Albe (Maradan 1799).pdf/29

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avec M. d’Albe, combien nos cœurs s’entendent et se répondent sur un pareil sujet ! — Le dernier bienfait de votre père fut de m’unir à vous, me disait mon mari ; jugez combien je dois chérir sa mémoire. — Et moi, Elise, en considérant le monde, et les hommes que j’y ai connus, ne dois-je pas bénir aussi mon père de m’avoir choisi un si digne époux ?

Adolphe se plaît beaucoup plus ici que chez toi ; tout y est nouveau, et le mouvement continuel des ouvriers lui paraît plus gai que le tête-à-tête des deux amies : il ne quitte point son père, celui-ci le gronde et lui obéit ; mais qu’importe, quand l’excès de sa complaisance rendrait son fils mutin et volontaire dans son enfance, ne suis-je pas sûre que ses exemples le rendront bienfaisant et juste dans sa jeunesse ?