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Page:Cottin - Claire d Albe (Maradan 1799).pdf/30

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Laure ne jouit point, comme son frère, de tout ce qui l’entoure ; elle ne distingue que sa mère, et encore veut-on lui disputer cet éclair d’intelligence ; M. d’Albe m’assure qu’aussi-tôt qu’elle a tété,’elle ne me connaît pas plus que sa bonne, et je n’ai pas voulu encore en faire l’expérience, de peur de trouver qu’il n’eût raison.

M. d’Albe part demain ; il va au-devant d’un jeune parent qui arrive du Dauphiné ; uni à sa mère par les liens du sang, il lui jura, à son lit de mort, de servir de guide et de père à son fils, et tu sais si mon mari sait tenir ses sermens ; d’ailleurs il compte le mettre à la tête de sa manufacture, et se soulager ainsi d’une surveillance trop fatigante pour son âge ; sans ce motif, je ne sais si je verrais avec plaisir l’arrivée de Fré-