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Page:Cottin - Claire d Albe (Maradan 1799).pdf/300

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amour, et qu’on n’eût pas craint de me dire que celle qui compose avec l’honneurl’a déjà perdu, et que ja mais il n’y eut de nobles effets d’une cause vicieuse alors sans doute j’eusse foulé aux pieds le sentiment dont j’expire aujourd’hui… — Ici Claire fut forcée de s’interrompre, en vain elle voulut achever sa pensée, ses idées se troublèrent, et sa langue glacée ne put articuler que des mots entrecoupés… Au bout de quelques instans, elle demanda la bénédiction de son époux ; en la recevant un éclair de joie ranima ses yeux. — À présent je meurs en paix, dit-elle, je peux paraître devant Dieu… Je vous offensai plus que lui, il ne sera pas plus sévère que vous. — Alors jetant sur lui un dernier regard, et serrant la main de son amie, elle prononça le nom