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mémoires olympiques

ter de front et trop violemment. On demanda des atténuations, de forme tout au moins, à plusieurs parties du Rapport. Le texte qui se trouve dans la Revue Olympique d’août 1909 est le texte révisé, édulcoré. J’aurais bien voulu retrouver le texte premier tel qu’il fut lu au C. I. O. à Berlin. Il ne se trouve pas à sa place dans les archives et je n’ai pu réussir à mettre la main dessus.

Cette timidité à laquelle je viens de faire allusion amena le Comité à décider d’extraire du Rapport un petit nombre de questions pour les soumettre aux fédérations et groupements intéressés. Voici le questionnaire tel qu’il s’envola de nos mains peu de semaines plus tard :

1 Êtes-vous d’avis qu’on ne doit pas pouvoir être professionnel dans un sport et amateur dans un autre ?

2 Êtes-vous d’avis qu’un professeur peut au contraire être amateur dans les sports qu’il n’enseigne pas ?

3 Êtes-vous d’avis que l’amateur devenu professionnel ne doit pas pouvoir recouvrer sa qualité d’amateur ? Admettez-vous des exceptions à cette règle ? Lesquelles ?

4 Admettez-vous le remboursement aux amateurs des frais de transport et des frais d’hôtel ? Jusqu’à quelle limite ?

5 Admettez-vous qu’on puisse perdre la qualité d’amateur par simple contact avec un professionnel ?

Les réponses devaient être adressées : pour l’Europe continentale à notre collègue hongrois M. J. de Muzsa ; pour l’Empire Britannique à M. Th.-A. Cook ; pour le continent américain au professeur W.-M. Sloane. C’était la même répartition que j’avais inaugurée en 1894 et qui avait paru pratique.