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Page:Coubertin - Mémoires olympiques, 1931.djvu/131

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mémoires olympiques

salle du Sénat Universitaire, la session du C.I.O. dans lequel entraient trois nouveaux membres : le duc de Somerset, pour l’Angleterre, le comte de Penha-Garcia, pour le Portugal, et le baron de Laveleye pour la Belgique. La séance d’ouverture eut lieu dans l’Aula. La ville était pavoisée. Les petits boy-scouts faisaient la haie sur le perron. Les beaux chœurs de l’Union Chorale et du Chœur d’Hommes de Lausanne se firent applaudir, puis le conseiller fédéral Decoppet prit la parole au nom du Conseil suprême de la Confédération. J’eus le chagrin, dans ma réponse, de devoir faire l’éloge funèbre du docteur Morax, récemment disparu. Ferrero prononça ensuite un discours original et d’une haute portée philosophique. Après quoi le Congrès me confia la présidence de ses travaux et choisit pour vice-présidents les délégués des gouvernements belge et autrichien, ainsi que le professeur Millioud et M. Auckenthaler. Il a été publié un volume contenant les mémoires présentés. Beaucoup sont intéressants mais témoignent, comme je viens de le dire, d’une grande difficulté à se maintenir sur le terrain délimité. L’autobiographie de Roosevelt valait la plus éloquente des leçons de choses : aussi une étude profonde de Louis Dedet, ancien athlète, maintenant directeur du célèbre Collège de Normandie, sur l’équipe, sa formation, sa vie organique, sa dissociation…

La municipalité de Lausanne et son syndic, M. P. Maillefer, avaient inauguré la série des fêtes le 7 mai. Le lendemain soir, sur la fameuse terrasse de l’Abbaye de l’Arc d’où l’on embrasse à travers les arbres séculaires tout le panorama du Léman, eut lieu une fête telle qu’on n’en eût pu organiser ailleurs. Sur les pelouses, vingt-deux des plus beaux lutteurs qu’entouraient leurs ca-