Page:Coubertin - Mémoires olympiques, 1931.djvu/182

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
184
mémoires olympiques

que du Sud. Ce serait là aussi un excellent « Kindergarten olympique », selon l’expression dont on s’était servi à Manille.

Le comte de Baillet avait à rendre compte au C.I.O. de ce long voyage et de tous les travaux accomplis en son nom ; son rapport souleva des applaudissements unanimes. Obligé d’abréger son voyage, il n’avait pu revenir par la Californie et le Japon où il devait présider les Jeux d’Extrême-Orient dont, cette fois, Osaka était le théâtre. On l’avait attendu à Los Angeles, où le stade était déjà presque achevé, avec une grande impatience, dans l’espoir d’obtenir de lui une certitude quant aux Jeux de 1932, puisque ceux de la viiie et de la ixe Olympiades étaient déjà attribués. Mais j’étais résolu, dans mon impénitence, à renouveler le geste dessiné à Lausanne deux ans plus tôt et à engager l’avenir au delà même des horizons actuels. Los Angeles, en plus de l’ardeur et du zèle de son avocat (notre collègue W. M. Garland), possédait trois atouts. D’abord l’état d’avancement de ses préparatifs olympiques, ce qui constituait un gage précieux de réussite ; ensuite sa situation privilégiée au point de vue des événements politiques ou sociaux, des troubles éventuels que je redoutais puisque j’en évoquais la menace en cette même année 1923, dans une série d’articles parus dans un journal suisse, sous le titre général : Où va l’Europe ? Enfin, l’heure avait vraiment sonné de témoigner à la jeunesse sportive des États-Unis quelque reconnaissance pour l’effort fait depuis Athènes et pour sa participation toujours brillante et nombreuse aux Jeux passés. Ce triple motif décida les membres du C.I.O. à se prononcer à l’unanimité en faveur de l’attribution à Los Angeles de la célébration de la xe Olympiade.

Beaucoup de discussions intéressantes rempli-