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va l’admiration générale. Ce pays, balayé par la guerre et la révolution, hier encore incertain de son lendemain, a atteint un record inouï. Sur un total d’à peine 60 athlètes composant l’ensemble du contingent finlandais pour les différents sports, celui-ci remporte une quinzaine de premiers prix, sans parler des seconds et troisièmes. Qui nous racontait donc que seuls les grands pays pouvaient prétendre à placer leurs représentants, qu’il n’y avait rien à gagner pour les novices, que les succès étaient en proportion de l’argent dépensé, etc. ?… or, la victoire de l’Espagne au football, la qualité des concurrents suisses et égyptiens, des escrimeurs portugais, des rameurs brésiliens, ont fait grand honneur à des drapeaux qui jusqu’ici s’étaient tenus trop timidement en marge des Jeux. Que dire de l’organisation italienne ? Maigrement subventionnés, venant de loin, n’ayant encore ni traditions ni expériences olympiques, les Italiens se sont affirmés sur tous les terrains par leur énergie, leur résolution, leur tenue, leur discipline, leur esprit national. Ils ont été superbes.