Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/87

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armes de Jonvelle portaient le lion rampant sur fond plain, aussi bien que celles des comtes de Bourgogne[1]. Or, selon Dunod[2], les armoiries sont ordinairement historiques : elles peuvent servir à confirmer ou à faire conjecturer les faits et gestes, quelquefois même l’origine des familles. La Champagne eut dans le même temps ses illustres Joinville. Or les nombreux rapports qui ont existé entre ces deux maisons sembleraient indiquer une origine commune. Les noms de l’une et de l’autre sont écrits de la même manière, dans un grand nombre de chartes anciennes. Jusqu’au quinzième siècle, les chartes françaises de Jonvelle écrivent indifféremment Joinville et Jonville. De plus, les armes des deux familles étaient les mêmes ; et comme les Joinville, au lieu de porter les armes plaines, les coupaient d’azur à trois broyes d’or, n’est-il pas permis d’en conclure qu’ils n’étaient qu’une branche cadette de Jonvelle[3] ? Quoi qu’il en soit, les sires de Jonvelle comptèrent parmi les grands vassaux du pays. On les voit, en 1132, prendre le pas sur les puissants seigneurs de Rougemont et de Jussey. Quelques années après, ils sont qualifiés princes, dans une sentence rendue par le comte Renaud III, au plaid de Faverney (1140). Leur seigneurie avait aussi le nom de châtellenie, qui ne se donnait qu’aux grands fiefs.

  1. Les armes de la maison de Jonvelle étaient d’argent au lion de gueules, armé et lampassé d’azur. Tel était le sceau de Guy III (1289), les armes des comtes, à partir d’Othon IV (1279-1303), portèrent de gueules au lion d’or, couronné, lampassé et armé de gueules, 1e queue nouée en sautoir. (Dunod, Hist. du Comté, II, 185, 211 et 431.)
  2. Nobiliaire, pag. 24, 32 34.
  3. Bulletin du Comité historique, juin 1849 ; M. Longchamp, Glanures, au mot Jonvelle,