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agents contagieux aux diverses époques qui se sont succédé depuis lors jusqu’à nos jours.

Lois régissant la désinfection

En France, vers la fin du siècle dernier, l’utilité de la désinfection fut si bien reconnue, que le législateur, s’armant de la connaissance des savants de l’époque, a cru en devoir rendre la pratique obligatoire. L’article 6 de l’arrêt du Conseil du Roi du 18 juillet 1774 est formel à ce sujet ; en voici la teneur : « Les écuries dans lesquelles auront séjourné des chevaux morveux, ainsi que les étables et les bergeries qui auront servi aux animaux attaqués de maladies contagieuses, seront (à la diligence des officiers municipaux et experts) aérées et purifiées ; lesdits lieux ne pourront être occupés par aucuns autres animaux que lorsqu’ils auront été purifiés, et qu’il se sera écoulé un temps suffisant pour en ôter l’infection ; les équipages, harnois, colliers, seront brûlés ou échaudés, conformément à ce qui sera prescrit par le procès-verbal d’abattage, et dont il sera laissé copie, pour, par les propriétaires ou autres, s’y conformer, ainsi qu’à toutes les précautions qui auront été indiquées par les experts, à l’effet d’éviter la contagion ; le tout sous la même peine de cinq cents francs d’amende. »

D’un autre côté, une ordonnance du préfet de police de la Seine, en date du 17 février 1831, applicable à toutes les maladies contagieuses, prescrit aussi d’une manière positive l’application de la désinfection ; voici comment elle est exprimée : « Les écuries et autres localités dans lesquelles auront séjourné les animaux at-