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désinfectante. D’un autre côté, certains agents ne peuvent bien produire leurs effets que si les corps sur lesquels ils agissent sont imprégnés d’humidité : les fumigations de chlore sec, d’acide azotique sont dans ce cas. L’eau doit donc être prise en grande considération puisqu’elle joue un grand rôle soit comme véhicule de désinfectants, soit comme désinfectant elle-même.

Des lessives alcalines.

La pratique des lessives alcalines n’est qu’une application de ce que je viens de dire pour l’eau, à laquelle on associe des bases telles que la chaux, la potasse, la soude, souvent même des sels tels que carbonate, permanganate de potasse, etc. Ces lessives peuvent être employées chaudes ou froides ; chaudes elles sont plus actives. Elles agissent non en neutralisant les virus que certains auteurs considéraient comme acides, mais en dissolvant les matières animales et en s’emparant des divers acides qui rentrent dans leur composition. Bien qu’il ne soit pas établi que les alcalins agissent d’une manière directe sur les virus, ils ont au moins l’avantage de détruire leur véhicule ; ils facilitent de cette manière, par le lavage, le transport des particules virulentes. Ces lessives alcalines sont très employées ; le plus souvent on utilise l’eau saturée de carbonates de potasse, de soude, les eaux savonneuses. On en lave les mangeoires, harnais, couvertures, etc.

La chaux délayée dans de l’eau est plus spécialement employée pour blanchir les murailles, le sol des écuries, etc. Ce dernier agent est connu depuis très-longtemps et d’une grande efficacité vu son affinité pour les acides.