Page:Coullet et Juglar - Extraits des enquêtes parlementaires anglaises sur les questions de banque, 1.djvu/42

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période à laquelle il a été le plus haut, la dernière moitié de l’année dernière, le prix du transport et l’assurance pour Hambourg ou pour la Hollande n’a pas excédé 7%. Sans doute, il a été plus élevé à certaines époques où le risque s’élevait au-dessus de cette moyenne. Il est évident aussi que le risque, et par conséquent le prix total du transport de l’or sur un marché à l’intérieur du continent, à Paris, par exemple, serait, en moyenne, plus élevé que le prix du transport pour Amsterdam ou Hambourg. Il suit de là que la limite à laquelle le change, résultant de l’état du commerce, peut descendre et se maintenir à notre désavantage pendant un long espace de temps, a été, pendant la période en question, beaucoup plus basse que pendant les premiers temps de la guerre ; mais on voit aussi que les frais d’envoi d’espèces ne se sont pas élevés aussi haut, et que la limite à laquelle s’arrête la baisse du change n’est pas descendue assez bas pour justifier une baisse des changes s’élevant de 16 à 20% au-dessus du pair. L’accroissement de ces frais d’envoi peut expliquer, aux époques où le risque a été le plus grand, une baisse de plus de 7% dans le change avec Hambourg ou la Hollande, et une baisse plus grande encore peut-être dans le change sur Paris ; mais le surplus de la baisse qui s’est produite actuellement doit être expliqué d’une autre manière.

Votre Commission est disposée à penser, d’après le résultat de l’Enquête tout entière, que l’état du commerce de notre pays, dans le cours de l’année dernière, a été de nature à produire une baisse réelle de nos changes avec le continent jusqu’à une certaine limite, et peut-être même à un certain moment jusqu’à une limite aussi reculée que celle qui est déterminée par les frais de transport de l’or de chez nous sur les divers marchés. Et votre Commission a penché vers cette opinion, d’abord en considérant ce qui a été dit au sujet de l’excédant des importations du continent sur les exportations, bien que ce soit la partie du sujet qui soit la moins éclaircie, et ensuite en considérant ce qui a été dit sur la manière dont les payements de notre commerce ont été effectués en dernier lieu, puisque une avance a été payée sur les importations du continent d’Europe, et un long crédit accordé sur les exportations dans toutes les parties du monde.

Votre Commission ayant remarqué avec quelle unanimité la dépression actuelle de notre change sur l’Europe est attribuée par un grand nombre de personnes à un excès considérable de nos importations sur nos exportations, a demandé un tableau de leur valeur actuelle pendant les cinq dernières années, et M. Irving, inspecteur