général des douanes, nous a donné des unes et des autres l’estimation la plus minutieuse qu’il lui a été possible. Il a essayé aussi d’aller au-devant du projet de votre Commission, en calculant de combien il fallait réduire la valeur des marchandises importées en considération des articles en retour desquels il n’était rien exporté. Cette réduction porte sur le produit de la pêche et sur les importations des Indes orientales et occidentales, qui se composent des rentes, bénéfices et capitaux envoyés à leurs propriétaires dans notre pays. La balance du commerce en faveur de l’Angleterre, d’après le compte ainsi établi, était :
En | 1805 | environ | £ 6,616,000 ; |
1806 | 10,437,000 ; | ||
1807 | 5,866,000 ; | ||
1808 | 12,481,000 ; | ||
1809 | 14,834,000. |
De sorte qu’on pourrait conclure de la balance ainsi établie, que les
changes pendant l’année courante où doivent se faire de nombreux
payements à notre pays sur le compte des balances très-avantageuses
des deux années précédentes, doivent être particulièrement favorables.
Toutefois, votre Commission a peu de confiance dans les déductions tirées du document que lui ont fourni l’habileté et l’intelligence de l’inspecteur général des douanes. Il est défectueux, comme M. Irving en convient lui-même, en ce qu’il ne tient pas compte de la somme pour laquelle les étrangers ont fait traite sur nous pour le fret qui leur est dû par suite de l’emploi de leurs navires, non plus que de la somme que, d’autre part, nous avons à recevoir d’eux (et qui doit s’ajouter à la valeur de nos articles exportés) pour le fret des navires anglais dont ils se sont servis. Il laisse de côté l’intérêt du capital possédé en Angleterre par des étrangers et du capital appartenant, au dehors, à des habitants de la Grande-Bretagne, aussi bien que les transactions pécuniaires entre les gouvernements d’Angleterre et d’Irlande. Ce document ne mentionne pas non plus le commerce de contrebande, pas plus que les importations et les exportations de lingots dont il n’est pas rendu compte à la douane. Il omet également un article très-important, dont les variations, si elles sont exactement notées, doivent probablement correspondre très-approximativement avec les variations de la balance évidemment favorable ; savoir, les traites tirées sur le gouvernement pour les frais d’entre-