Page:Courant - Répertoire historique de l'administration coréenne.djvu/228

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obtenir de fonctions et restaient dans les rangs inférieurs de la hiérarchie. Un règlement de 1777 supprima la classification des fils de femmes de second rang, maintint pour eux l’interdiction d’entrer dans la plupart des administrations, et leur interdit de franchir la cinquième classe dans ceux des yamens de Seoul qui leur étaient ouverts et la troisième dans les provinces. Un autre règlement de 1823 fut plus favorable aux demi-nobles et leur permit d’obtenir certaines fonctions de rang 2b. Il semble, d’après la transformation de cette législation, telle qu’on peut essayer de la suivre dans les Statuts, que seulement à la fin du siècle dernier, les Rois de Corée aient attaqué la noblesse dans ce principe de droit public important pour le maintien de ses privilèges : depuis lors, ils se sont montrés de moins en moins ennemis de l’accès aux focntions des fils de femmes de second rang et des gens de classe moyenne ; Aujourd’hui, probablement plus qu’à aucune époque, un nombre relativement grand de charges est donné aux roturiers et aux demi-nobles, il est vrai que c’est souvent à prix d’argent. Cependant un antagonisme entre la noblesse et la royauté se montre dès le commencement de la dynastie : les premiers Rois ont essayé de développer ou de constituer la classe moyenne, en favorisant par des examens de capacité, ch’wijae [tchyou tjăi], 取才 취재, l’élévation aux Charges vraies (n° 1085) de quelques-uns de ses membres et encourageant à y entrer ceux des fils de hauts fonctionnaires qui n’avaient pas le titre de Licencié ou de Docteur (cf. n° 1131).

La dynastie actuelle des Yi [Ri], 李 이, avait été mise sur le trône par une conspiration des nobles, qui, depuis l’affaiblissement du pouvoir royal des Wang [Oang], 王 왕, à la suite de l’invasion mongole, avaient pris une influence considérable ; les provinces de Kyŏnggi [Kyeng keui], Ch’ungch’ŏng [Tchyoung tchyeng], Kyŏngsang [Kyeng syang] et Kangwŏn [Kang ouen] avaient sans doute aidé davantage à cette révolution, et il faut peut-être voir la trace de ces faits dans la faveur qui leur a toujours été accordée par les Yi [Ri], et dans les lois d’exception, dont on trouve quelques vestiges contre le P’yŏngan-do [Hpyeng an to], le Hamgyŏng-do [Ham kyeng to] et Quelpaërt ; les quatre premières provinces citées sont encore nommées districts de nobles, Sabuhyang [Să pou hyang], 士夫鄕 사부향, et les autres sont appelées districts vils, Ch’ŏnhyang [Tchyen hyang],