Page:Courant - Répertoire historique de l'administration coréenne.djvu/260

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indiqué, avec la plus grande rapidité. Cette société élit ses chefs, Chŏpchang [Tjyep tjyang], 接長 접장 ; Toyusa [To you să], 都有司 도유사 ; Imso [Im so], 任所 임소 ; après s’être défendue elle-même, elle a protégé les autres, a redressé les torts, chassé les mauvais magistrats ; loin d’interdire ces agissements, le Roi s’est appuyé sur les Colporteurs et leur a donné pour Général, Tangsang [Tang syang], 堂上 당상, un haut mandarin militaire (cf. n° 1482) ; de grands fonctionnaires sont entrés dans la société : Aujourd’hui elle compte un nombre considérable de membres, fonctionnaires, nobles ou gens du peuple, sans que la fraternité primitive ait disparu ; beaucoup de Coréens, pour une petite somme d’argent, se font agréer par la société qui les protège contre la tyrannie des fonctionnaires, commis et valets. Les Colporteurs ne sont pas eux-mêmes sans user de tyrannie, sous prétexte de protéger les faibles, et les supplices qu’ils infligent, sont, me dit-on, encore plus cruels que ceux de la justice officielle.

1232

Il est intéressant de noter que les Chrétiens, désignés par mépris sous les noms de Ch’ŏnjuhakchang [Htyen tjyou hak tjyang], 天主學匠 천주학장, Ch’ŏnjuhakkun [Htyen tjyou hak koun], 天主學軍 천주학군, sont considérés par la plupart de ceux qui ne les connaissent que peu, comme formant une société analogue à celle des Colporteurs.

1233

On appelle Makpŏri [Mak pe ri] (막벌이), des gens, souvent de la Classe honorable, qui sont réduits par la misère à faire le métier d’hommes de peine ou de porte-faix.


1234

工匠 공장, Kongjang [Kong tjyang], 匠人 장인, Chang’in [Tjyang in], Artisans : les Artisans font partie de la Classe honorable, mais sont sur la limite inférieure de cette Classe ; quelques métiers même sont considérés comme dégradants et ceux qui les exercent appartiennent à la Classe vile (cf. n° 1414— 1422). En 1469 et 1744, chaque district devait avoir la liste des Artisans qui y habitaient, et la transmettre à la capitale de la province et au Ministère des Travaux (n° 744) ; les Artisans étaient alors dans une sorte de servage, ils ne pouvaient abandonner leur métier sans fournir un remplaçant ou une indemnité pécuniaire ;